Peintures
Le battement des ailes
L’eau dans tous ses états
reflected lights
L’Ado et l’Aca
Odilette
Odilette, peinture à l’œuf et pastel gras.
Odette est une princesse noble et pure et Odile une enchanteresse ayant prit son apparence, selon le récit du Lac des Cygne de Tchaïkovski.
À l’occasion de l’anniversaire du prince Siegfried, la reine demande à son fils de choisir une fiancée parmi les invités.Vexé de ne point pouvoir choisir sa dulcinée lui-même, le prince décide de partir à la chasse. Alors qu’il marche dans la forêt et s’approche d’un lac, il voit passer une nuée de cygnes. Il épaule son arbalète s’apprêtant à tirer, mais il s’arrête aussitôt ; devant lui se tient une belle femme vêtue de plumes de cygne blanches: la princesse Odette. Victime d’un sort jeté par le sorcier Rotbart, la jeune fille est transformée en cygne et ne peut reprendre son apparence humaine qu’au coucher du soleil.
Dupé par les enchantements du sorcier et de sa complice Odile, le prince se fiance avec cette dernière, rendant impossible la libération de la princesse. Lorsque le prince s’aperçoit de la duperie, il court se faire pardonner auprès du cygne blanc. Les retrouvailles sont interrompue par le sorcier qui déclenche une tempête sur le lac. Submergé par le désespoir, le prince s’engloutit dans les eaux tumultueuses.
Les Sirènes
Les sirènes sont connues pour leurs voix mélodieuses et leurs chants qui attiraient les marins et causaient leur perte. Certaines histoires racontent que ce sont des jeunes filles, simple mortelles, qui se transformaient en sirènes suite à une peine de cœur trop lourde à porter.
Parthénope, peinture à l’oeuf.
Parthénope, l’une des sirènes qui tenta d’enchanter le héro Ulysse lors de son retour de Troie.
Les Proserpines, monotype
Les Proserpines, demoiselles de compagnie de la Princesse Proserpine (Perséphone chez les Grecs), fille de Déméter la déesse de l’agriculture. Elles se transformèrent en sirènes lorsque leur Dame fut enlevée par Hadès (Pluton chez les Romains, Souverain du monde souterrain et du Royaume des morts et dieu des richesses et métaux précieux enfuis dans la terre) qui cherchait une épouse pour lui tenir compagnie.
Aïno, peinture à l’œuf.
Aïno nous vient des légendes finnoises. Le poète-chaman Väinämöinen (qui aurait introduit le défrichement des terres et la culture de l’orge) est provoqué en duel par un jeune rival, celui-ci perdit la manche et ne dut sa vie sauve qu’en l’échange de la main de sa jeune sœur Aïno. Cette dernière s’y opposa, de désespoir se jeta dans les flots et devint sirène. Le chaman continua à la chercher dans toutes les mers de Finlande, sans jamais parvenir à l’attraper.
La Torre Intimata
La torre intimata
L’art de soi et les « codes » esthétiques des autochtones.
Au bord de la Vinele, un petit ru de la capitale lituanienne, il y a un quartier nommé Uzupis. S’y est développé un quartier d’artistes, comme ce fut le cas dans le Montmartre parisien du XIXe siècle. Une centralisation de différentes personnalités qui cherchent, au travers des traités picturaux ou des éphémères discussions orales, à accorder les anciens et nouveaux codes esthétiques et philosophiques.
La terre lituanienne connaît une particularité historique qui concerne toute l’Europe : le dernier témoin païen.
Il y a deux mille ans, l’évangélisation ambitionnait de conquérir toutes les terres mondiales. Le christianisme s’est propagé petit à petit pendant que les anciennes croyances étaient contraintes à l’exil et à l’errance. Et c’est dans ce petit coin au bord de la mer Baltique que les héritiers de Vercingétorix trouvaient refuge. Gediminas, roi de Lituanie, basait encore sa politique sur l’ancienne science incertaine des rêves interprétés par les mages-sorciers. Mais la condamnation de l’hérésie gagna ce terrain avec la gouvernance polonaise. Le dernier pays de la païenne Europe fut évangélisé à son tour.
Deux mille ans plus tard, vint 1989. Pour la première fois depuis le Moyen-Âge, les pays Baltes reçurent la possibilité de retrouver leur identité ethnique en se détachant du joug soviétique.
La mythologie lituanienne est un miroir inversé de la mythologie grecque. Au nord de l’Europe de l’Est, la lune était un homme et le soleil une femme, tandis que dans le prestigieux sud européen; de même, le soleil était le dieu masculin, héritier d’Amon-Ré et les cycles lunaires étaient légués aux soins des connaissances féminines.
Au nord de la Grèce, il y a les Balkans. Et parmi toutes les villes du récent Kosovo, a survécu Prizren. Cela fait quatre mille ans que les premières pierres y furent posées. L’histoire s’est inscrite dans l’architecture. Aujourd’hui on y retrouve encore les vestiges d’une fortification romaine. L’empreinte de Jules César pour baliser la porte de l’Orient. Bien avant les Grandes Découvertes des Temps Modernes, ces terres du sud rencontrèrent un autre monde monothéiste qui fait partie de la structure européenne. Et les minarets en sont les témoins actuels.
Le nord et le sud s’opposent et sont antagonistes. Cela se voit dans la lecture des pigments utilisés. A Uzupis, le rose et les tons pastel rappellent les fleurs qui poussent au bord de la Vinele. Tandis qu’à Prizren, on retrouve le profond rouge de garance autour duquel se sont débattus les normes économiques et pécuniaires des guildes à l’époque des teinturiers et des primitifs flamands du XVe siècle.
L’un et l’autre ne parlent pas le même langage. Et pourtant, ils se sont rencontrés en Belgique pour la réalisation d’une fresque commune.
Fresque commune :
-Gilles Hébette (Belge)
-Roberto Baiza (Salvadorien)
-Vygantas Vejas (Lituanien)
-Tomas Chepaitis (Lituanien)
-Maksut Vezgishi (Belgo-Kosovar)
-Anouk Batugowski (Belge)